Donald Trump a assuré, dans une interview rendue publique dimanche 30 mars, qu’il ne « blague pas » quand il répète qu’il envisage de briguer un troisième mandat présidentiel aux Etats-Unis, ce qui est interdit par la Constitution américaine.
« Je ne blague pas », a assuré le président américain lors d’une interview téléphonique avec la chaîne NBC. « Il existe des méthodes pour faire ça », a-t-il poursuivi, assurant que « beaucoup de gens veulent [qu’il le] fasse ». Il a ajouté qu’il était actuellement « bien trop tôt pour y penser ».
Interrogé par NBC sur un éventuel scénario dans lequel le vice-président, J. D. Vance, se présenterait à l’élection présidentielle et lui céderait ensuite sa place, le président américain a répondu que c’était « une » méthode, ajoutant qu’il « en existait d’autres ».
Ce n’est pas la première fois que Donald Trump, qui vient d’entamer son deuxième mandat, après avoir déjà été président entre 2017 et 2021, fait ce genre de commentaires. En janvier dernier, il avait dit qu’il ne « savait pas » s’il lui était interdit de se présenter à nouveau à la présidentielle.
Selon le New York Times, il avait déjà dit à des élus républicains : « J’imagine que je ne me présenterai pas à nouveau à moins que vous ne disiez : “Il est si bon que nous devons trouver un moyen.” »
Amender la Constitution américaine semble peu probable
Le milliardaire de 78 ans avait aussi eu des propos très remarqués lors d’un rassemblement de chrétiens conservateurs, auxquels il avait dit qu’ils n’auraient « plus besoin de voter » s’il gagnait l’élection. Mais Donald Trump a aussi laissé entendre que la campagne qui l’a reconduit à la Maison Blanche serait la dernière.
Le 22e amendement de la Constitution, ratifié en 1951, prévoit que « personne ne peut être élu plus de deux fois au poste de président ».
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Un élu républicain du Tennessee a déposé en janvier une proposition de révision de la Constitution pour passer de « deux fois » à « trois fois », mais cette tentative semble vouée à l’échec.
Amender la Constitution américaine suppose de réunir une majorité des deux tiers au Congrès, que les républicains sont loin d’avoir, avant une ratification par au moins 38 Etats américains, elle aussi très improbable.