Il y a les conséquences symboliques : l’envolée des prix du sirop d’érable canadien, celle du guacamole mexicain ou encore de la tequila et du mezcal, dont les Américains s’étaient entichés au détriment du rhum et du cognac ces dernières années. « Est-ce que cela va faire souffrir ? Oui, peut-être (et peut-être pas !). Mais nous rendrons l’Amérique grande à nouveau, et tout cela vaudra le prix qui doit être payé. Nous sommes un pays qui est maintenant géré avec bon sens – et les résultats seront spectaculaires !!! », a affirmé Donald Trump, dimanche 2 février, sur son réseau Truth Social, reconnaissant que les 25 % de droits de douane qu’il avait imposés la veille au Mexique et au Canada conduiront à des hausses de prix pour les contribuables américains.
Interrogé par la presse à son retour à Washington, après un week-end en Floride, le président américain a assuré qu’il allait néanmoins discuter lundi avec le premier ministre canadien démissionnaire, Justin Trudeau, ainsi qu’avec le gouvernement mexicain.
Certes, la souffrance est plus grande pour le Mexique et le Canada, plus vulnérables dans cette guerre asymétrique en raison de la petite taille de leur économie. Certes, la peine sera sensible pour les consommateurs américains, même si une hausse de 25 % des taxes sur les avocats ne veut pas dire une hausse systématique de même ampleur dans les supermarchés – c’est le prix à l’importation qui est taxé, pas celui à la vente au détail.
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