Né à Clermont-Ferrand dans une famille d’ingénieurs, l’architecte Dominique Perrault a 36 ans lorsque son projet est choisi par François Mitterrand pour réaliser la « Très Grande Bibliothèque », qui doit être construite sur le site de Tolbiac, dans le 13e arrondissement de Paris. Ce sera le dernier des grands travaux qui auront rythmé les deux septennats du président socialiste, de 1981 à 1995, et, de fait, redessiné le visage de Paris.
Trente ans ont passé, et on vous retrouve travaillant de nouveau sur la Bibliothèque nationale de France (BNF) François-Mitterrand…
En fait, avec mon équipe, nous n’avons jamais cessé de suivre les évolutions du bâtiment. Et j’ai toujours dit que nous serions là. Je suis un bébé Mitterrand. J’ai ouvert mon bureau d’architecture en 1981, au moment où il arrive au pouvoir. Et j’ai passé dix ans de ma vie sur un travail qui m’a non seulement tout appris mais m’a projeté sur la scène internationale.
De quoi vous occupez-vous aujourd’hui ?
Nous cherchons à améliorer encore les économies d’énergie. La configuration de la bibliothèque est très intéressante de ce point de vue, parce que ses deux tiers sont inertes. La morphologie du bâtiment incrusté dans le sol est très favorable à une économie passive. Et pour les tours, on étudie un changement de vitrage qui pourrait en réduire de façon extrêmement significative la porosité thermique. Comme c’est le cas dans les tours en verre que je construis en Suisse, mais surtout en Autriche.
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