DJ Bambi, la nuit sans son côté sombre

Célia Texier se souvient avec précision de son premier entrechoc viscéral avec la musique électronique. C’était à Brooklyn, elle avait 18 ans. Mineure aux yeux de la législation américaine, elle avait subtilisé la carte d’identité de sa grande sœur, Fanny, pour espérer entrer dans un club réputé, The Chocolate Factory. « Dans cette ancienne manufacture de chocolat, il y avait cette forte odeur de gâteau quand on dansait », se souvient-elle devant un kombucha, au café Le Floréal, choisi par ses soins dans le quartier de Belleville, à Paris. Large sourire aux lèvres, bonnet orange en crochet sur la tête, elle est enveloppée d’un bombers gris acier.

Depuis cette nuit new-yorkaise, la jeune DJ de 27 ans aux grands yeux dessinés en amande a conservé un rapport sensuel à la musique. Au début de ses sets qui durent parfois jusqu’à sept heures, on entend de légers gargouillements et autres bruissements végétaux qui immergent son public dans un univers organique dès les premiers instants.

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