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Histoires Web mercredi, septembre 18
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Le succès de la mode au musée ne se dément pas : en cette rentrée 2024, les institutions publiques et les marques redoublent d’énergie pour présenter des expositions en tous genres. Et il y en a pour tous les goûts !

Tenues de haute technologie

Il s’agit de la première monographie consacrée à Yuima Nakazato, designer japonais né en 1985, qui fait officiellement partie du calendrier de la haute couture à Paris. La Cité de la dentelle et de la mode, à Calais (Pas-de-Calais), s’est intéressée à ses tenues spectaculaires qui rappellent un peu celles d’Iris van Herpen, dans une version plus modeste. Yuima Nakazato utilise des matériaux recyclés et des déchets, mais développe aussi l’aspect technologique avec des impressions en 3D et des fibres textiles obtenues à partir de bactéries fermentées. A travers une scénographie pensée avec le créateur, l’exposition présente une soixantaine de vêtements, d’accessoires et de croquis qui permettent d’appréhender l’univers dépaysant de cette mode inspirée par la nature.

« Yuima Nakazato. Au-delà de la couture », jusqu’au 5 janvier 2025, à la Cité de la dentelle et de la mode (Calais).

Créateurs en apesanteur

Vue de l’exposition « Alaïa/Kurumata. La légèreté en création », à la Fondation Azzedine Alaïa, à Paris.

Vingt pièces de mobilier et objets d’exception de Shiro Kuramata (1934-1991) présentées en regard de vingt créations de haute couture d’Azzedine Alaïa (1935-2017), tel est le programme de cette première exposition sur le design à la Fondation Azzedine Alaïa, à Paris. « Pour s’échapper du chiffon », selon ses propres dires, le couturier franco-tunisien collectionnait le mobilier de Shiro Kuramata, dont il appréciait la légèreté, l’humour et la passion pour la sculpture. Leurs œuvres réunies montrent une volonté d’abstraction commune : à la disparition des lignes chez l’un répond la recherche de coutures invisibles chez l’autre, tandis que les formes irrégulières d’une étagère évoquent le déhanché procuré par une robe à bandelettes. Le face-à-face fonctionne étonnamment bien.

« Alaïa/Kurumata. La légèreté en création », jusqu’au 12 janvier, à la Fondation Azzedine Alaïa (Paris 4e).

L’art de retourner sa veste

Veste de la collection « Scanners », d’Alexander McQueen, présentée dans l’exposition « Vestologie », au Printemps Haussmann, à Paris.

Désireux d’attirer à nouveau la clientèle française, le Printemps relance les expositions de mode dans son magasin phare du boulevard Haussmann, à Paris. La première en date est consacrée à la veste. Cette pièce maîtresse du vestiaire sert souvent de signature à un couturier, à l’instar de la veste Bar, de Christian Dior, en forme de corolle, ou de celle à épaulettes de Thierry Mugler. Sous la coupole colorée du bâtiment du XIXe siècle, le parcours de 550 mètres carrés est divisé en huit sections, qui détaillent les typologies et les usages de ce vêtement. Des ateliers (sur réservation) en partenariat avec l’école Esmod complètent le parcours pour comprendre comment fabriquer un blazer ou assister à sa transformation.

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