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Histoires Web vendredi, août 15
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Katerina Grapsa, commerçante au centre d’Athènes, se rappelle bien « cet été 2015, celui de tous les dangers », où elle a failli tout perdre, comme beaucoup de Grecs. Le 27 juin, la sexagénaire se réveille et apprend que le premier ministre de gauche (Syriza), Alexis Tsipras, élu quelques mois plus tôt, en janvier, a annoncé, à 1 h 20 du matin, la tenue d’un référendum, le 5 juillet, pour dire non à un troisième plan d’austérité depuis le début de la crise de la dette, en 2010, que veut imposer la « troïka » (Fonds monétaire international, Banque centrale européenne, Commission européenne).

Le lendemain, le 28 juin, après le refus, la veille, de l’Eurogroupe (qui réunit les ministres des finances de la zone euro) d’étendre l’accord de prêt au pays, et alors que la fuite des capitaux s’accélère, le chef du gouvernement hellénique annonce un contrôle des capitaux et la fermeture temporaire des banques grecques jusqu’au lendemain du vote. Les Grecs ne peuvent plus retirer que 60 euros par jour ; les entreprises ne peuvent plus payer ni leurs salariés ni leurs fournisseurs. La Grèce est dans l’impasse.

« Dans les queues aux distributeurs des banques, nous rigolions de cette situation absurde, mais, au fond, nous avions peur d’apprendre une nouvelle catastrophe, que notre pays ne ferait plus partie de la zone euro », commente Mme Grapsa.

Katerina Grapsa dans sa boutique, à Athènes, le 17 juillet 2025.

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