La santé a beau avoir été abordée dans les dernières minutes du discours de politique général de François Bayrou, mardi 14 janvier, elle est l’un des secteurs pour lesquels le premier ministre a opéré un « bougé ». « La mesure de déremboursement de certains médicaments et consultations ne sera pas reprise », a-t-il assuré, en référence à la hausse du « ticket modérateur » promise par le précédent gouvernement. L’expression renvoie à la somme restant à la charge du patient, après remboursement de l’Assurance-maladie, et le plus souvent couverte par les complémentaires santé.
Cette piste d’économie sur les consultations médicales et les médicaments avait suscité un tollé, à l’automne 2024, aussi bien dans l’arène politique que dans les rangs des patients et des soignants. Elle devait permettre, dans un projet de budget de la Sécurité sociale extrêmement contraint, de dégager 1 milliard d’euros d’économies, sur les 5 milliards demandés au secteur. Le gouvernement de Michel Barnier avait déjà fait un pas de côté, en annonçant que les médicaments ne seraient pas concernés.
Autre signal bien accueilli sur le terrain : François Bayrou a annoncé que le « gouvernement proposera une hausse notable de l’Ondam », l’objectif national de dépenses d’assurance-maladie, qui correspond à l’enveloppe budgétaire annuelle fixée à l’hôpital comme à la médecine de ville. Et ce, afin « d’améliorer les conditions de travail des soignants et de protéger les plus fragiles », a-t-il ajouté.
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