Durant deux jours de visite du couple présidentiel français en Chine, du mercredi 3 au vendredi 5 décembre, les sujets de tension entre les deux pays n’ont pas manqué. Sur l’Ukraine, Xi Jinping s’est fermé aux demandes de réduire son soutien à la Russie, s’opposant « à toute accusation irresponsable et discriminatoire ». Sur le déficit commercial, Emmanuel Macron a dû expliquer que la situation ne lui paraissait « pas soutenable ». Sur Taïwan, le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, a mis en garde Paris de ne pas se rapprocher du Japon, en pleine crise diplomatique entre Pékin et Tokyo.
Mais, vendredi après-midi à Chengdu, juste avant de repartir, le chef de l’Etat français et son épouse se sont tous deux adonnés de bon cœur à deux classiques de la diplomatie chinoise, le ping-pong pour lui et la visite du Centre de recherche et d’élevage du panda géant pour Brigitte Macron. Deux standards pour adoucir les relations souvent rêches entre la Chine et l’Occident, quitte à accepter d’entrer un peu dans un jeu où Pékin a la main.
Dans un gymnase du centre de la capitale du Sichuan, où se tient actuellement une compétition internationale, Emmanuel Macron, associé aux pongistes français Félix Lebrun et Prithika Pavade, a fait quelques échanges avec des champions chinois de tennis de table. Il a coupé ses balles, subi des services irrattrapables, s’amusant à dire « on est lucides sur le fait que vous avez une magnifique équipe », tandis qu’un joueur chinois l’a gentiment charrié : « Le président français est le champion olympique ! »
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