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Dino Scala, surnommé le « violeur de la Sambre », déjà condamné à vingt ans de prison, a été mis en examen, jeudi 15 mai, pour treize faits supplémentaires de violences sexuelles, dont un viol, a appris l’Agence France-Presse (AFP) d’une source proche du dossier. Il a été placé sous le statut de témoin assisté pour trois autres faits, a précisé cette source.

Ses nouvelles mises en examen sont survenues à l’issue d’un interrogatoire devant une juge d’instruction au tribunal de Valenciennes (Nord), dans le cadre d’une nouvelle information judiciaire ouverte en mars 2023, pour une série de viols, tentatives de viols et d’agressions sexuelles sur seize victimes, entre 1986 et 2009. Selon la source de l’AFP, la plupart de ces cas étaient déjà dans le premier dossier d’instruction, mais avaient été écartés par les enquêteurs.

« La mise en examen pour les treize faits ne repose, en réalité, que sur l’idée d’un prétendu mode opératoire unique, mais nous sommes en mesure d’établir que de nombreux agresseurs agissaient dans la région selon un mode opératoire similaire », a réagi l’avocate de Dino Scala, Margaux Mathieu. Pour Caty Richard, avocate de deux parties civiles, ces nouvelles mises en examen « démontrent que lorsque Dino Scala fait croire qu’il reconnaît tout, en réalité il ne reconnaît que certaines des affaires sur lesquelles on l’a interrogé ». « On a encore beaucoup de choses à découvrir le concernant », a estimé MRichard.

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Violeur en série

Cette information judiciaire a été ouverte en mars 2023 pour une série de viols, tentatives de viols et d’agressions sexuelles sur quatorze victimes, entre 1988 et 2009. La justice avait également dit en avril 2024 étudier deux nouveaux signalements par deux femmes disant avoir été agressées en 1987.

Dino Scala, 64 ans, a été condamné en juillet 2022 aux assises du Nord à vingt ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des deux tiers, pour une série de 54 viols, tentatives de viols et d’agressions sexuelles ou tentatives d’agressions sexuelles. Poursuivi pour 56 faits, il en avait reconnu 40 et en avait contesté 16. Ces faits ont été commis entre 1988 et 2018 près de son domicile, autour de la rivière Sambre, dans le nord de la France, mais aussi en Belgique. Il avait lors de l’audience laconiquement présenté ses « excuses aux victimes ».

Un même mode opératoire se retrouvait dans la plupart d’entre eux : des agressions presque toujours à l’aube, en hiver, généralement sur la voie publique, des victimes attaquées par-derrière, étranglées, menacées souvent à l’aide d’un couteau. Dino Scala avait initialement fait appel de sa condamnation, avant de se désister de son appel.

Son procès n’avait pas permis de lever entièrement le mystère autour de cet ouvrier bien inséré, marié, père de famille, entraîneur d’un club de football, mais à la personnalité caractérisée, selon un expert psychiatre, par un « abîme » entre face sociale et face cachée.

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Le Monde avec AFP

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