Docteure en histoire, Dima de Clerck est chercheuse associée à l’Institut français du Proche-Orient. Elle enseigne régulièrement à l’Université américaine de Beyrouth ainsi qu’à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth. Elle a coécrit, avec Stéphane Malsagne, Le Liban en guerre. De 1975 à nos jours, dont la version revue et augmentée vient d’être publiée chez Folio Gallimard (608 pages, 11,10 euros). A l’occasion des 50 ans du début de la guerre civile libanaise (1975-1990), l’historienne franco-libanaise revient sur le poids du conflit israélo-palestinien dans la déstabilisation du petit pays multiconfessionnel.
La guerre civile libanaise a éclaté le 13 avril 1975. Cinquante ans plus tard, qu’en reste-t-il ?
Les hostilités armées ont pris fin en 1990, mais le spectre de la violence n’a jamais disparu. Le problème de fond, c’est-à-dire la vulnérabilité du Liban aux questions régionales, et en premier lieu au conflit israélo-palestinien, demeure. L’offensive d’Israël au Liban, lancée le 17 septembre 2024, avec les piratages des bipeurs du Hezbollah, l’a brutalement rappelé. Une attaque survenue après onze mois d’affrontements à la frontière, menés par la milice chiite libanaise en soutien au Hamas à Gaza.
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