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Le ministre de l’intérieur défend un budget « satisfaisant », les syndicats de police se disent vigilants

Une hausse de près de 600 millions d’euros, mais une pause sur les effectifs : le projet de budget 2025 en matière de sécurité est jugé « satisfaisant » par le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau. Il « permet de continuer à s’inscrire dans les engagements budgétaires de la Lopmi [loi d’orientation et de programmation du ministère de l’intérieur] », a annoncé le ministère aux médias vendredi.

Le projet de budget 2025 dévoilé jeudi prévoit une hausse de 587 millions d’euros des crédits consacrés à la sécurité, pour atteindre 17,3 milliards d’euros, ainsi qu’une pause dans les hausses envisagées des effectifs de police et de gendarmerie. La Lopmi prévoit en cinq ans (2023-2027) 15 milliards supplémentaires de budget pour le ministère de l’intérieur, avec 8 500 policiers et gendarmes supplémentaires sur la période ainsi que la création de 238 brigades de gendarmerie, notamment.

« Il y a un sujet sur l’immigration », a-t-on cependant relevé Place Beauvau, alors que le budget 2025 prévoit une baisse de 100 millions d’euros des crédits pour cette direction. Il y a eu une « discussion » entre Bruno Retailleau et le premier ministre, Michel Barnier, pour évoquer un « réajustement » budgétaire, a souligné le ministère. Le ministre, qui affiche sa fermeté concernant les questions migratoires, a fait de ce sujet une des priorités de son action.

Au lendemain de la présentation du budget, les syndicats de police ont été reçus vendredi matin à Beauvau. Grégory Joron, secrétaire général du syndicat Un1té, a rappelé son inquiétude sur les effectifs : « Tu ne peux pas dire que les violences intrafamiliales, c’est une priorité, que le narcotrafic, l’immigration, l’islam politique sont une priorité, qu’il faut du renseignement… et dire on va devoir faire mieux avec autant », a-t-il déploré. Même son de cloche du côté d’Alliance. « Il faut un budget 2025 à la hauteur des enjeux sécuritaires, en augmentation par rapport à 2024 », a souligné à l’Agence France-Presse le délégué national, Eric Henry. Le ministère de l’intérieur s’est défendu en rappelant que « 65 % des recrutements des forces de sécurité » prévus dans la Lopmi « ont été réalisés », dont environ 3 000 emplois supplémentaires créés chez les policiers (sur 3 900 prévus).

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