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Histoires Web mercredi, janvier 15
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Une seule fusée pour deux missions lunaires : les appareils de deux entreprises privées, l’une américaine et l’autre japonaise, se sont envolés, mercredi 15 janvier, vers la Lune, une nouvelle illustration de l’importance croissante prise par le secteur privé dans l’exploration spatiale.

Les deux engins spatiaux, chargés d’instruments scientifiques, sont envoyés dans l’espace par une fusée Falcon 9 de l’entreprise américaine du milliardaire Elon Musk, SpaceX. Celle-ci a décollé avec succès mercredi à 1 h 11 heure locale (7 h 11 à Paris) depuis le Centre spatial Kennedy, sur la Côte est américaine.

A son bord, le robot spatial Blue Ghost, développé par l’entreprise Firefly Aerospace pour le compte de l’Agence spatiale américaine, la NASA, et Resilience, celui de la société japonaise ispace. Toutes deux espèrent reproduire l’exploit réalisé par l’entreprise américaine Intuitive Machines, qui a réussi au début de 2024 à poser un engin spatial sur la surface lunaire, une première mondiale pour une société privée. Jusqu’alors, cette manœuvre périlleuse n’avait été réussie que par une poignée de pays, à commencer par l’Union soviétique, en 1966.

Démonstrations technologiques

Il s’agira de la première tentative de Firefly Aerospace et de la deuxième d’ispace, dont un appareil avait échoué à alunir en douceur en 2023.

Le robot spatial américain Blue Ghost passera environ 45 jours en transit vers la Lune et sera chargé de dix instruments scientifiques de la NASA. Quant à Resilience, il lui faudra entre quatre et cinq mois pour rejoindre l’astre. Il transportera, entre autres, un rover, des instruments scientifiques et une maquette de maison réalisée par un artiste suédois, Mikael Genberg.

L’objectif affiché par ispace est d’effectuer sur la Lune des démonstrations technologiques de plusieurs de ces instruments. « Il est important de nous remettre en question, après avoir subi des échecs et en avoir tiré les leçons », avait confié la semaine dernière le fondateur et PDG d’ispace, Takeshi Hakamada. Un alunisseur de son entreprise s’était écrasé à la surface de la lune en 2023. « Aujourd’hui, nous prouvons notre résilience », a-t-il complété mercredi avant le décollage.

Aider à la préparation des « futures missions humaines »

Côté américain, la NASA prévoit de mener grâce à Blue Ghost des « recherches scientifiques très diverses » allant de « la compréhension de la poussière lunaire à la caractérisation de la structure et des propriétés thermiques de l’intérieur de la Lune », a expliqué Maria Banks, une responsable scientifique de l’agence.

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La NASA compte, par exemple, forer le sol lunaire et tester des technologies visant à améliorer la navigation, avec pour objectif d’approfondir ses connaissances sur la Lune et d’aider à la préparation des « futures missions humaines ». Les Etats-Unis ambitionnent d’y renvoyer prochainement des astronautes. Après de multiples reports, la NASA table aujourd’hui sur un retour pour la « mi-2027 ».

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A défaut d’être les premières, Firefly Aerospace et ispace cherchent à consolider leur place dans ce marché en plein essor, les vols vers la Lune se multipliant, tant du côté des gouvernements que de celui des entreprises privées.

« Chaque étape franchie fournira des données précieuses pour les missions futures et permettra aux Etats-Unis et à leurs partenaires internationaux de rester à la pointe de l’exploration spatiale », a assuré Jason Kim, le patron de Firefly Aerospace.

La NASA a choisi voici plusieurs années de charger des sociétés privées, dont cette société texane, de l’envoi de matériel et de technologies sur la Lune – un programme baptisé CLPS destiné à faire baisser les coûts des missions.

Il s’agit du troisième lancement mené dans le cadre de ce programme, la première mission ayant échoué et la deuxième menée par Intuitive Machines, ayant réussi à alunir, mais sous un mauvais angle. Sa sonde Odysseus s’était approchée trop vite de la surface lunaire durant sa descente, et avait cassé au moins l’un de ses six pieds.

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Le Monde avec AFP

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