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Emmanuel Macron, a condamné les incidents « inacceptables » qui ont endeuillé les célébrations de la victoire du Paris Saint-Germain samedi soir en finale de Ligue des champions lors de la réception des joueurs à l’Elysée, dimanche 1er juin. « Rien ne peut justifier ce qu’il s’est passé ces dernières heures (…) Nous poursuivrons, nous punirons, on sera implacables », a-t-il dit avant de féliciter les joueurs dans la salle des fêtes de l’Elysée.

Un adolescent de 17 ans a été tué à coups de couteau dans la nuit de samedi à dimanche à Dax, dans les Landes « à l’occasion des célébrations » du sacre européen PSG. L’auteur est « en fuite », a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès du parquet. « Un mineur de 17 ans est décédé dans la nuit des suites de ses blessures à l’hôpital de Dax », a déclaré à l’AFP la magistrate de permanence, confirmant des informations du quotidien Sud Ouest. « Ça s’est passé à l’occasion des célébrations du PSG mais le lien, comme le fait de savoir s’il s’agissait de supporteurs, n’est pas confirmable en l’état », a-t-elle également précisé.

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Aucune autre victime n’est à déplorer dans cette affaire, selon le parquet. Une enquête pour homicide a été ouverte et confiée à la police judiciaire de Bayonne. La diffusion d’un communiqué de presse est prévue dimanche dans l’après-midi.

A Paris, dans le 15e arrondissement, un jeune homme de 20 ans qui conduisait un scooter a été percuté par une voiture et a succombé à ses blessures.

Affrontements sur les Champs-Elysées entre les forces de l’ordre et des supporteurs parisiens, le 31 mai 2025.

A Grenoble, « trois ou quatre » personnes – « ce chiffre reste à vérifier », selon le parquet – d’une même famille ont été blessées, dont deux grièvement, après qu’une voiture a heurté la foule célébrant la victoire. « Un véhicule aurait perdu le contrôle », a rapporté la préfecture, précisant que le conducteur s’est rendu de lui-même à la police et est en garde à vue. Ce dernier est négatif aux dépistages aux drogues et à l’alcool, a précisé le parquet dimanche matin.

« Bandes de casseurs et de pilleurs »

Au total, il y a eu plus de 500 interpellations – 559, dont 491 à Paris – qui ont conduit à 320 gardes à vue, dont 254 dans la capitale, selon le ministère de l’intérieur. Au cours de la soirée, émaillée d’incidents, 22 membres des forces de l’ordre ont été blessés, dont 18 à Paris, d’après la même source. La nature et la gravité des blessures n’ont pas été précisées. Sept sapeurs-pompiers ont été blessés ainsi que 192 manifestants. En outre, le ministère a décompté, selon un bilan provisoire, 692 incendies dont 264 véhicules.

Dimanche midi, lors d’un point presse, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a appelé à faire le distingo entre les supporteurs du PSG et « les bandes de pilleurs et de casseurs » responsables de dégradations autour du Parc des Princes et des Champs-Elysées.

« Je ne qualifierais pas ça de réussite puisqu’on s’était quand même fixé comme objectif qu’il n’y ait pas de dégradation de commerces. Or, il y en a eu », a-t-il dit, faisant état de quatre pillages de commerces dans le secteur élargi des Champs-Elysées. « On ne peut pas parler non plus d’un échec. Vous aviez des milliers de personnes qui sont venues pour commettre des exactions et qui, pour la plupart des cas, en ont été empêchées », a-t-il estimé. Un dispositif important – 5 400 policiers et gendarmes – avait été mobilisé à Paris et en petite couronne.

Le RN et LFI chargent Bruno Retailleau

« La fermeté de la réponse sécuritaire a été au rendez-vous. Elle a été à la hauteur », a estimé dimanche le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau. « Nous ne supporterons aucune exaction ce soir », a-t-il dit alors que les joueurs du PSG doivent effectuer une parade sur les Champs-Elysées puis présenter le trophée à leurs supporteurs au Parc des Princes. « La consigne a été donnée aux forces de sécurité intérieures d’intervenir systématiquement, immédiatement, dès lors qu’ils pourraient constater des violences », a ajouté Bruno Retailleau.

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Le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI) ont mis en avant la responsabilité du ministre de l’intérieur après ces violences.

« Le risque sécuritaire de cette soirée a été manifestement sous-estimé, et le dispositif sous-dimensionné. Paris est livrée aux émeutiers », a accusé sur X pendant la nuit le président du parti d’extrême droite, Jordan Bardella. « C’est un fiasco évidemment », a abondé dimanche le vice-président du RN, Sébastien Chenu, sur RTL. Bruno Retailleau, qui a gagné la course à la présidence de LR et dont la percée dans les sondages inquiète le RN, « n’a pas les leviers pour agir », a également estimé Sébastien Chenu.

A gauche, le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a estimé sur France 3 que Bruno Retailleau devait « rendre des comptes ». Il « aurait mieux fait d’accomplir » sa mission de « garantir le fait que ces festivités puissent se passer dans les meilleures conditions possibles plutôt que de venir mettre de l’huile sur le feu », en employant le terme de « barbares ».

Le Monde avec AFP

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