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Histoires Web mercredi, octobre 15
Bulletin

Nous, musiciens, ensembles et orchestres du monde entier, lançons un appel aux Etats membres de la Convention internationale sur le commerce des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites). Deux essences de bois sont au cœur de notre artisanat et de notre écosystème : le pernambouc (paubrasilia echinata), ou bois du Brésil, unique pour la réalisation d’archets professionnels modernes, et la grenadille (dalbergia melanoxylon), indispensable à la fabrication des instruments à vent tels que les clarinettes, hautbois, flûtes, et cornemuses. Ces deux espèces protégées, déjà inscrites à la Cites, sont indispensables à la facture instrumentale et ne possèdent à ce jour aucun substitut capable d’offrir les mêmes qualités sonores et techniques. L’accès à ces ressources de bois est aujourd’hui directement menacé.

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La situation relative au pernambouc, essence endémique brésilienne, suscite une vive inquiétude parmi les professionnels de la musique : le Brésil demande son transfert en annexe I de la Cites, qui concerne les espèces les plus menacées de toutes les espèces animales et végétales couvertes par la convention. Cette mesure, si elle était adoptée, entraînerait une interdiction d’utilisation et de circulation de ce bois, sauf dérogation. L’intégration de cette réglementation dans le droit européen entraînerait des contraintes encore accentuées pour l’ensemble des utilisateurs. Ainsi, le seul fait de posséder, faire entretenir ou même de se déplacer avec un archet en pernambouc pourrait être conditionné à l’obtention d’un certificat Cites, comme cela est déjà le cas pour d’autres matières issues d’espèces protégées inscrites à l’annexe I. Or des centaines de milliers d’archets en pernambouc, fabriqués ainsi depuis le XVIIIe siècle, sont actuellement utilisés par les musiciens professionnels qu’ils soient violonistes, altistes, violoncellistes et contrebassistes.

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