Le doute n’est plus permis, la découverte faite en 2008 près de Saintes (Charente-Maritime) par des plongeurs bénévoles de l’Association de recherche et d’étude du patrimoine maritime et fluvial est d’importance européenne. Effectuant des prospections dans le lit de la Charente pour un projet de canaux secondaires en vue de protéger la ville des crues du fleuve, ils ont détecté par 7,50 mètres de fond, au lieu-dit Courbiac, deux petits morceaux de bois, caractéristiques, émergeant à peine de la vase. Ceux-ci se sont révélés être les parties visibles de deux épaves gallo-romaines, espacées de 100 mètres. Curieusement quille en l’air, elles ont été baptisées « Epave 1 » et « Epave 2 ».
Le comité scientifique pluridisciplinaire chargé du suivi de cette double découverte s’est réuni à Saintes pour la première fois le 2 octobre afin de faire le point sur l’état des connaissances et, surtout, sur le devenir des embarcations.
Comment expliquer les seize ans qui séparent la découverte des deux navires de cette réunion sinon par le peu d’intérêt qu’ils ont suscité les premières années. Il a fallu qu’un archéologue, Jonathan Letuppe, alors chef de service du pôle plongée scientifique du bureau d’études archéologiques privé Eveha en apprenne l’existence et dépose une demande de fouilles programmées pour que chaque année, depuis 2015, des campagnes d’environ un mois permettent d’appréhender et de mieux connaître l’importance du site et des épaves.
Il vous reste 73.62% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.