Deuil périnatal : « Il était évident pour moi d’avoir des photos de mon fils pour ne pas oublier ses traits »

La photo est encadrée, posée sur un meuble du salon. Un cliché d’un nouveau-né entouré de sa mère et de son père. Un tout petit visage, yeux clos comme endormi, le corps enroulé dans un lange. Il se dégage de la douceur dans les yeux des jeunes parents. Pourtant, cette image ne fixe pas un banal moment de bonheur familial, mais la trace d’une existence trop éphémère. Timéo est né et mort le 14 juin 2016, à vingt-trois semaines d’aménorrhée.

Delphine Renaud et son compagnon ont perdu leur petit garçon, porteur d’une malformation irréversible, après presque six mois de grossesse et le difficile choix d’une interruption médicale de grossesse (IMG).

Pendant les semaines de dilemme écrasant, la jeune femme, ingénieure dans l’informatique, en faisant des recherches sur le deuil périnatal, « tombe un peu par hasard » sur le site Internet de l’association Souvenange. Une photographe, Hélène Delarbre, et son mari ont créé cette structure en 2014, après la perte de Jeanne, leur bébé. La mission de Souvenange : accompagner les parents en leur proposant de photographier gratuitement leur nourrisson mort pour leur permettre d’en garder un souvenir et les aider à faire leur deuil.

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