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Une bouffée d’oxygène avant d’attaquer l’Himalaya budgétaire, selon l’image chère à François Bayrou. Alors qu’il cherche 40 milliards d’euros pour boucler le prochain budget, le premier ministre a obtenu un peu de répit, vendredi 30 mai, sur le front financier. La société américaine Standard & Poor’s (S&P) a décidé de maintenir pour le moment la note AA− accordée à la dette française, l’équivalent d’un 16,5 sur 20, sans faire de commentaire. Le pays échappe ainsi à une dégradation humiliante, et garde son « double A » chez S&P comme chez Moody’s et Fitch, les deux autres grandes agences de notation mondiales.

Le maintien du « double A » français n’était pas tout à fait acquis. Première agence à avoir privé en 2012 la France de son « triple A », la meilleure note possible, S&P a en effet ouvert la voie fin février à une nouvelle rétrogradation marquante. Ses experts ont alors maintenu la note « AA- » mais en l’assortissant d’une « perspective négative ». En clair, ils peuvent abaisser la note française à tout moment si la situation ne s’améliore pas de façon sensible.

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Une lourde menace. Les règles de gestion de certains fonds de placement limitent voire interdisent la détention d’obligations d’Etat ne bénéficiant pas d’un « double A », symbole de grande solidité financière. En ravalant la France dans la catégorie « simple A », S&P aurait donc amené une partie des investisseurs à ne plus acheter de dette tricolore, et à revendre les titres qu’ils détiennent. Cela aurait contraint l’Etat à payer des intérêts plus élevés pour placer sa dette. Le risque paraissait d’autant moins négligeable que depuis l’avertissement de février, le redressement des finances bleu-blanc-rouge n’a pas connu d’avancée significative.

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