Face à la polémique, François Bayrou opte pour la communication de crise. Le premier ministre est attendu, samedi 15 février, en fin de matinée, à la mairie de Pau, qu’il dirige encore, pour rencontrer l’association des victimes de violences et d’agressions sexuelles du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques).
L’affaire déstabilise le chef du gouvernement, sous le poids des graves accusations formulées à son encontre après des enquêtes de Mediapart, du Monde et de la presse locale. François Bayrou est soupçonné d’avoir ignoré les maltraitances et les abus survenus dans cet établissement catholique, fréquenté par ses enfants et dans lequel son épouse enseignait le catéchisme, alors qu’il était ministre de l’éducation nationale (1993-1997). L’institution béarnaise est au cœur d’une enquête judiciaire diligentée par le parquet de Pau, après plus d’une centaine de plaintes déposées par des victimes, entre les années 1960 et 2010.
L’affaire Bétharram a glissé du terrain judiciaire vers la sphère politique. Le déclencheur n’est autre que la réponse formulée par le premier ministre à la représentation nationale lors des séances de questions au gouvernement. « Je n’ai évidemment jamais, au grand jamais, été informé de quoi que ce soit en matière de violences, a fortiori de violences sexuelles », a affirmé M. Bayrou, mardi, devant les députés.
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