Dans la lutte contre les déserts médicaux, plus de 1 500 élus locaux appellent les députés à voter la proposition de loi visant à réguler l’installation des médecins, dans un texte publié dans La Tribune Dimanche du 4 mai.
La proposition de loi est critiquée par une partie de la profession médicale. Mardi, plusieurs milliers de personnes ont ainsi défilé en France contre le texte initié par le député Guillaume Garot (Parti socialiste) et soutenu par un groupe transpartisan (des Républicains jusqu’à La France insoumise) de plus de 250 députés. La proposition de loi prévoit notamment que dans les territoires les plus denses en médecin, les praticiens devront attendre un départ à la retraite d’un confrère ou d’une consœur pour pouvoir s’y installer.
Pour les élus locaux signataires de la tribune dans l’hebdomadaire, « parce qu’il refuse de baisser les bras face à l’urgence, parce qu’il bénéficie d’un large soutien sur les bancs de droite, de gauche et du centre au Parlement, ce texte doit poursuivre son cheminement parlementaire ».
« L’attente de nos concitoyens est forte : ne les décevons pas », plaident-ils. « Elus de terrain, attachés à la promesse républicaine de la santé pour tous, nous appelons l’ensemble des députés à voter cette loi indispensable », exhortent-ils.
Contre-feu du gouvernement
Selon eux, cette proposition de loi « fait de la régulation de l’installation des médecins, déjà appliquée pour de nombreuses professions de santé (…) le nécessaire levier d’une politique à mener par ailleurs sur tous les fronts ».
Ils citent notamment la « poursuite des dispositifs incitatifs », « l’amélioration des conditions de travail en internat », le « développement des stages en médecine de ville » ou encore « l’accompagnement des collectivités dans leurs politiques locales d’accès aux soins ».
Le gouvernement, hostile à cette proposition de loi, a allumé un contre-feu, en présentant son propre plan de lutte contre les déserts médicaux, mieux accueilli par les médecins libéraux.