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FRANCE CULTURE – À LA DEMANDE – PODCAST

Alors que le projet de loi sur la fin de vie sera discuté à partir du 27 mai à l’Assemblée nationale, Emilie Chaudet a consacré à ce sujet une série documentaire aussi riche et sensible qu’il le mérite.

Lire le décryptage : Ce que permettra ou non la loi française sur la fin de vie, par rapport aux situations les plus observées à l’étranger

Episode 1. Puisque la mort a été reléguée dans les chambres d’hôpitaux, la journaliste pose la question : « Ne plus avoir l’occasion de regarder la mort en face ne nous empêcherait-il pas de réfléchir collectivement à cette période de la vie et à ce que nous pouvons apporter à nos concitoyens mourants ? »

Après avoir rappelé quelques faits qui ont marqué les débats en France (notamment, en 2002, la requête de Vincent Humbert, adressée à Jacques Chirac, alors président de la République, du droit à mourir ; la loi Claeys-Leonetti de 2016), Véronique Chenail-Scheffer, ancienne directrice d’hôpital, raconte comment les conditions de fin de vie de son mari, atteint d’une tumeur inopérable du cerveau, l’ont poussée à entrer dans le débat : « Il y a la loi pour les citoyens et la réalité pour les patients à domicile. »

Interrogations des soignants

A l’épisode suivant, l’immersion dans le service de soins palliatifs à l’hôpital de la Tauvrais, à Rennes, permet de mieux comprendre les interrogations des soignants : « C’est important que les gens se rendent compte que ce n’est pas anodin (…) parce qu’il y a plein de gens qui disent qu’il faut que ce soit légalisé, mais ils oublient que derrière ça, il y a des gens qui le font. (…) Je ne sais pas si j’en serais capable », confie l’une des infirmières.

Lire le récit : Article réservé à nos abonnés Devant la commission spéciale à l’Assemblée, les « verrous » prévus dans le projet de loi sur la fin de vie suscitent le doute

L’épisode 3 revient sur le texte de loi lui-même, qui pose de vertigineuses questions qu’éclairent ici patients, soignants, élus et responsables associatifs. Beaux et bouleversants les mots de cette femme qui, avec son frère, a accompagné leur père dans ses derniers instants. « C’est important de témoigner pour moi parce que ce qu’on a fait est illégal », dit-elle, en attente d’un texte plus favorable, à l’instar de ce qui peut se faire en Belgique ou en Suisse. Beaux et bouleversants aussi les mots de Claire Fercak dans Ce qui est nommé reste en vie (Verticales, 2020).

En donnant largement la parole aux patients (dont certains se sont vu confier un enregistreur, ce qui permet un témoignage au long cours) et à leurs proches, aux soignants et à des sociologues et historiens, Emilie Chaudet permet de véritablement déployer ce sujet hautement sensible. Et, grâce à une très belle réalisation signée Cécile Laffon, de mieux en prendre la mesure et le pouls.

Des vivants jusqu’à la mort, podcast d’Emilie Chaudet, réalisé par Cécile Laffon (Fr., 2024, 4 × 58 min). Diffusé dans le cadre de l’émission « LSD, la série documentaire » sur France Culture et sur toutes les plates-formes d’écoute habituelles.

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