Longtemps présentées comme des alternatives écologiques aux protections hygiéniques jetables, les culottes menstruelles, cups et serviettes réutilisables contiendraient cependant des substances potentiellement nocives pour la santé et l’environnement. Une étude américaine publiée mardi 22 juillet dans la revue scientifique Environmental Science & Technology Letters révèle la présence de substances per- et polyfluoroalkylées, ou PFAS, dans la totalité des cinquante-neuf produits menstruels et protections pour incontinence réutilisables testés, dont onze provenant du marché européen.
L’exposition aux PFAS, ces composés chimiques créés par l’industrie chimique, a été associée à une augmentation des risques de cancers, des perturbations hormonales, un affaiblissement du système immunitaire et des troubles du développement chez l’enfant.
L’étude fait la distinction entre les traces susceptibles de provenir d’une contamination accidentelle – survenue lors de la fabrication, de l’emballage ou du transport – et des niveaux plus élevés suggérant que l’ajout de PFAS était intentionnel dans le processus de production. Et ce « pour rendre le tissu imperméable, antitache, ou pour que celui-ci semble plus sec au porté », explique Graham Peaslee, chef du laboratoire à l’origine du projet, à l’université de Notre Dame (Indiana), et coauteur de l’étude, menée avec l’université d’Indiana. Résultat : un tiers des culottes menstruelles et un quart des serviettes hygiéniques réutilisables testées présentent des concentrations en fluor supérieures à 110 parties par million (ppm), seuil au-delà duquel la présence de ces substances est considérée comme intentionnelle.
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