« des milliers de cheminots » mobilisés pour l’amélioration du trafic, selon la SNCF

Il est 13 h 50 lorsque le train Ouigo pour Bordeaux, prévu initialement à 9 h 11, est annoncé dans les haut-parleurs. Une horde de voyageurs s’empresse, certains en courant, vers le quai. Devant le train, une vingtaine d’agents Ouigo, SNCF Voyageurs et de la sûreté ferroviaire les attendent, en s’encourageant du regard. Face à eux, une centaine de passagers exténués par l’attente se poussent pour entrer.

La plupart entrent sans difficulté grâce à leur billet Ouigo, mais certains voyageurs qui en sont démunis tentent tout de même de s’infiltrer. Refoulés par les agents, ils tentent de les amadouer : « je dois aller chercher ma fille », « je suis médecin et on m’attend aux urgences demain », « je suis en retard au travail ».

Au bout de quelques minutes, un homme force le passage, suivi de sa femme et de son fils qu’elle porte en écharpe, tous les deux en pleurs. « On a fait onze heures de vol avant de venir, on n’en peut plus », s’énerve-t-il. « Vous êtes trop durs avec nous », sanglote la mère de famille. Les agents les ont finalement fait passer.

Une fois tous les voyageurs Ouigo entrés, les portes qui barrent l’entrée de la voie sont ouvertes à tous car « le train n’est pas complet ». S’ensuit un mouvement de foule que les agents tentent de contenir tant bien que mal. « Faites attention, il y a des enfants », hurle l’un d’entre eux ; « c’est vraiment des animaux », chuchote une autre, les yeux écarquillés. Finalement tout le monde a pu entrer, même ceux qui n’avaient pas de billet.