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Est-il possible d’envoyer sans leur consentement des migrants illégaux vers un pays au bord de la guerre civile qui n’est pas le leur ? Affirmatif, soutient la nouvelle administration américaine, alors que sept étrangers, condamnés pour divers crimes aux Etats-Unis, sont détenus à Djibouti après la suspension par un juge fédéral de leur expulsion vers le Soudan du Sud. Furieux, le gouvernement a saisi la Cour suprême le 27 mai. L’affaire, explique-t-il, menace la « sécurité nationale » des Etats-Unis, ainsi que sa politique étrangère en Afrique.

Les migrants expulsés figurent parmi « les pires des pires » des individus en situation irrégulière aux Etats-Unis, insiste Washington. Condamnés pour meurtre, cambriolage à main armée ou encore viol, ils sont ressortissants du Laos, de Cuba, de Birmanie, du Mexique et du Vietnam. Face à la difficulté de les renvoyer chez eux, l’administration Trump a donc adopté une stratégie alternative et radicale : les expédier vers des pays tiers.

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C’est ainsi que le 20 mai, les sept hommes, ainsi qu’un Sud-soudanais, ont embarqué en toute discrétion pour le Soudan du Sud. Mais dès le lendemain, un juge fédéral ordonnait la suspension de la procédure. Il estime que le gouvernement américain n’a pas laissé une « opportunité significative » aux migrants d’exprimer d’éventuelles craintes de subir des tortures au Soudan du Sud. Un pays dans lequel le département d’Etat américain déconseille à ses ressortissants de se rendre « en raison de la criminalité, des enlèvements et des conflits armés ».

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