Les débats s’annonçaient déjà houleux. La révélation de données officielles jusque-là passées inaperçues devrait agiter davantage la réunion publique sur « la présence de polluants en ville » programmée mardi 27 mai en fin de journée à la mairie d’Ivry-sur-Seine, commune du Val-de-Marne de 61 000 habitants qui doit cohabiter avec l’un des plus grands et anciens incinérateurs d’ordures ménagères d’Europe. Dans la salle, outre des riverains, des représentants de l’Agence régionale de santé (ARS), de l’éducation nationale, du collectif 3R, qui alerte depuis des années sur les nuisances liées à l’incinérateur d’Ivry-Paris XIII, et de son gestionnaire public, l’agence métropolitaine des déchets ménagers (Syctom).
En février 2022, une étude de la fondation ToxicoWatch, spécialisée dans l’analyse toxicologique des polluants émis par les incinérateurs, pour le collectif 3R, avait révélé une contamination massive aux dioxines dans les œufs de poulaillers à Ivry et aux alentours. Depuis, l’ARS recommande toujours de ne pas consommer d’œufs issus de poulaillers domestiques dans toute l’Ile-de-France et répète que l’incinérateur est une source de pollution parmi d’autres avec le trafic routier ou le brûlage de déchets à l’air libre.
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