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Des carapaces de tortue de toutes les couleurs, des champignons géants, des fleurs de glace… Le jeu vidéo Mario Kart World, qui sort le jeudi 5 juin sur la nouvelle console Switch 2, va inaugurer une nouvelle flopée d’armes loufoques. Mais une est là depuis la naissance de la saga en 1992, et n’a paradoxalement jamais surpris personne : la peau de banane.

Dans le monde du divertissement, la céleste pelure a des airs de tarte à la crème. Elle paraît si ancienne que l’année même de la sortie du premier Mario Kart, dans un dessin animé, le chat Garfield se lançait à la recherche de la « banane de Bombay », supposée être la sainte mère bananière de toutes les glissades comiques.

Malin, mais raté. L’origine du gag se situe en réalité aux Etats-Unis, et derrière sa caravane de rires obligés, il se situe à la croisée de l’histoire de la colonisation, de l’urbanisation et du divertissement.

Le nouveau caviar des Caraïbes

A partir du XVIIe siècle, après l’avoir découverte en Afrique de l’Ouest à l’occasion de la traite négrière occidentale, les négociants européens exportent la banane aux Amériques. Dans le cadre du commerce triangulaire, de premières plantations sont développées dans les Caraïbes, notamment en Jamaïque, à Cuba et au Nicaragua, cultivées par des esclaves noirs d’origine africaine.

Importées par bateau, les bananes apparaissent rapidement aux Américains comme un fruit exotique, nutritif et pratique. Leur seul défaut – leur difficulté à tenir longtemps en mer sans mûrir – est résolu dans les années 1880 avec l’apparition des premiers navires frigorifiques, et leur commerce vers les Etats-Unis explose.

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