C’était le dernier espoir de Carmat. Pierre Bastid, seul investisseur à avoir manifesté son intérêt, par le biais de son bureau de gestion de patrimoine familial, Hougou, pour une reprise du développeur et concepteur de cœur artificiel placé en redressement judiciaire le 1er juillet, ne sera finalement pas en mesure de finaliser une offre, mardi 30 septembre, devant le tribunal des activités économiques de Versailles.
Lors d’une audience le 19 août, le tribunal avait accordé à l’homme d’affaires, président du conseil d’administration de Carmat et actionnaire de la société à hauteur d’environ 17 %, un délai supplémentaire pour « finaliser son offre » afin de réunir les fonds. « A ce jour, le repreneur n’a toutefois pas été en mesure de confirmer son offre, faute d’avoir sécurisé les financements nécessaires à la reprise », a indiqué dans un communiqué la société Carmat, lundi 29 septembre. Aucune autre offre n’ayant été déposée, l’avenir de Carmat semble donc scellé.
« C’est une déception colossale », confie M. Bastid, qui confirme avoir échoué à rassembler les liquidités nécessaires au sauvetage de l’entreprise. Pour permettre à Carmat de mener sereinement à bien son développement et d’atteindre son seuil de rentabilité sans retomber dans « les affres des augmentations de capital à faire tous les trois à six mois », l’homme d’affaires estimait le besoin de financement à 150 millions d’euros. Son plan prévoyait notamment d’apporter 20 millions d’euros dès le mois d’octobre, puis 20 autres millions d’euros en janvier, la somme restante devant être injectée dans un second temps.
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