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Le fer ne coûte plus un bras. Son cours ne cesse de ployer au fil des mois. Le prix du minerai de fer est même passé sous la barre des 90 dollars (81 euros) la tonne, lundi 9 septembre, sur le marché à terme de Singapour. Un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis novembre 2022. En janvier, il culminait encore à 135 dollars la tonne. Depuis le début de l’année, le cours du fer a ainsi fondu de près d’un tiers.

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La dégringolade est sévère. Même si les investisseurs sont habitués à son parcours en dents de scie, ils doivent avoir des nerfs d’acier pour encaisser les coups de boutoir du cours du fer. On se souvient qu’en mai 2021 il se négociait à près de 230 dollars la tonne, flirtant alors avec son record. Une flambée alimentée par le rallumage du moteur économique chinois, placé sous éteignoir pendant la crise due au Covid-19. En remettant les gaz, Pékin propulsait dans son sillage les métaux industriels.

Depuis, les marchés ne cessent d’ausculter le rythme du cœur économique de la planète. Or, les bulletins de santé de la Chine, premier consommateur mondial de matières premières, égrenés au fil des mois, montrent des signes d’essoufflement. Surtout, le secteur immobilier, l’un des carburants de la croissance accélérée de l’ex-empire du Milieu, a du plomb dans l’aile, entraînant dans sa chute le minerai de fer, principal composant de l’acier, très prisé des bâtisseurs.

Les investisseurs misent sur l’or

Quand le géant immobilier chinois Evergrande a commencé à vaciller sur ses bases, il y a trois ans, l’inquiétude est devenue palpable sur les marchés. Finalement, le mastodonte, lesté de 260 milliards d’euros de dettes, a été placé en liquidation judiciaire en janvier, et son patron est désormais en détention. Même si le gouvernement de Pékin tente de colmater les brèches, l’édifice financier du secteur de la construction montre ses fragilités, prêt à s’écrouler comme un château de cartes soufflé par la déflagration. Après Evergrande, Country Garden a révélé être asphyxié sous sa montagne de dettes accumulées, et Vanke, un autre promoteur, est aussi menacé.

Dans ce contexte, le minerai de fer fait grise mine. Les investisseurs espèrent que l’industrie chinoise de l’acier retrouvera du ressort. En attendant, ils misent sur l’or. Vendredi 13 septembre, l’once de métal jaune passait les 2 580 dollars. L’or s’arroge un nouveau record.

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