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Le constat est cruel. Un an après la dissolution de l’Assemblée nationale, « on est un pays où il ne se passe pas grand-chose », a souligné Edouard Philippe, mercredi 4 juin, sur France Inter. L’observation de l’ancien premier ministre (2017-2020) pourrait être partagée par Elisabeth Borne : en arrivant Rue de Grenelle, fin 2024, la ministre de l’éducation a trouvé les dossiers dans l’état où elle les avait laissés lorsqu’elle a quitté son poste de première ministre (2022-2024), près d’un an plus tôt.

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Comme si l’année 2024 était un trou noir dans l’action publique. « Le quinquennat est arrêté », témoigne un ponte de l’appareil d’Etat, décrivant des ministres désœuvrés et une machine administrative au ralenti. « On a l’impression que le premier ministre et les autres [ministres] ont lâché prise, qu’ils attendent 2027 ou une censure », s’est alarmé le président (Les Républicains, LR) des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, le 5 juin, sur France Inter.

L’absence de majorité à l’Assemblée nationale est la cause première de cette léthargie d’Etat : présenter un texte, pour la fragile coalition du premier ministre, François Bayrou, c’est prendre le risque d’être renversé. Aussi, depuis le rejet du budget 2025, en décembre 2024, qui avait causé la perte du prédécesseur de M. Bayrou, Michel Barnier, le gouvernement est-il aux abris. Les ministres prennent décrets et circulaires dans leurs domaines respectifs, mais aucune réforme structurelle n’a été engagée.

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