Pas de scandale absolu, mais une alarmante série de dysfonctionnements techniques et politiques. Cinq mois après leurs collègues du Sénat, les députés chargés d’enquêter sur le spectaculaire dérapage des comptes publics en 2023 et 2024 ont rendu leurs conclusions, dans un rapport adopté à l’unanimité, mercredi 9 avril.
Ces 174 pages, consultées par Le Monde avant leur publication programmée le 15 avril, se révèlent moins violentes que le brûlot des sénateurs, qui avaient accusé les macronistes de « rétention d’information », « déni », etc. Les deux corapporteurs, l’élu macroniste du Val-de-Marne Mathieu Lefèvre et l’allié du Rassemblement national, le député (Union des droites pour la République) des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, ont dû mettre de côté leurs fortes divergences, et s’en tenir à des constats partagés. Leur analyse n’en montre pas moins combien le pilotage des finances publiques reste fragile. De nouvelles dérives n’ont rien d’impossible, après l’écart de 60 milliards d’euros en deux ans entre le déficit public prévu et celui enregistré.
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