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Histoires Web mardi, mars 18
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La 41e édition du Printemps des Arts de Monte-Carlo, dont la direction artistique a été confiée depuis 2022 à Bruno Mantovani, ne pouvait que souscrire à l’hommage qui célèbre en 2025 le centenaire de la naissance de son aîné et mentor, Pierre Boulez (1925-2016). Le 12 mars, dans le premier des « Before » qui précéderont les concerts du soir jusqu’au 27 avril, le compositeur et chef d’orchestre quinquagénaire a évoqué, lors d’une rencontre publique animée par le musicologue Tristan Labouret à la galerie Hauser & Wirth, les liens particuliers (affectifs et musicaux) qui l’unissent à l’auteur du Marteau sans maître et de Répons.

C’est dans l’auditorium de cette même galerie que Mantovani a ouvert sa programmation avec le célèbre Stimmung (1968) de Karlheinz Stockhausen (1928-2007), évoquant à titre doublement posthume les relations d’amitié qui liaient Boulez et son contemporain allemand, tous deux enfants de l’après-guerre et contempteurs esthétiques rageusement engagés dans l’instauration d’un nouvel ordre musical.

Tout de lin blanc vêtus, les six « prêtres » et « prêtresses » de l’ensemble Neue Vocalsolisten se sont silencieusement assis en cercle. Chacun s’est incliné avant d’embarquer pour une heure vingt de méditation sonore avec dispositif électronique de spatialisation pour six chanteurs (trois femmes et trois hommes) et six microphones. Soit une cinquantaine de séquences issues d’un seul accord inlassablement modulé (sur les hauteurs tirées du spectre harmonique de la note si bémol), utilisant notamment la diphonie propre aux moines tibétains.

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