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Histoires Web mardi, avril 22
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Il n’a pas été tenté – comme d’autres – de gonfler ses prix. Pour Ala Cherif, gérant de la supérette Mamix d’El Amra, un client est un client, qu’il soit du coin ou « Africain ». Le temps d’une course, les migrants subsahariens échoués dans cette modeste commune du centre-est de la Tunisie peuvent avoir l’impression d’être traités comme des gens ordinaires. « Ici, il n’y a pas de tarifs “pour les Blacks”, constate Mouctar Thiam, un jeune Sénégalais. Ailleurs, on nous augmente tout et quand on demande un ticket à la caisse, on refuse de nous le donner. »

A la sortie de la supérette, de jeunes Tunisiens proposent de charger les provisions sur leurs vieilles mobylettes : à partir de 10 dinars (quelque 3 euros) – un montant exagéré – pour une livraison jusqu’à l’un des camps informels, posés dans les champs d’oliviers qui ceinturent la cité agricole. « Comme les Africains consomment, commerçants et habitants gagnent beaucoup d’argent grâce à eux », explique Ala Cherif. On raconte même qu’une marchande sans le sou a fait fortune rien qu’en prélevant des commissions sur l’argent envoyé aux migrants par leur famille.

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