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Dans un rapport publié lundi 12 mai, France Stratégie déplore que l’adhésion à certains archétypes sexistes alimente encore abondamment les inégalités entre les hommes et les femmes. Plus préoccupant : si la plupart de ces représentations stagnent depuis le début des années 2010, selon l’enquête de l’organisme, « de nombreux stéréotypes resurgissent chez les plus jeunes ». Notamment ceux liés à la notion de care, la prédisposition supposée des femmes au travail parental et au soin des autres.

En 2025, 54 % des 11 à 17 ans estiment ainsi que « les mères savent mieux que les pères répondre aux besoins des enfants », selon un sondage CSA-France Stratégie réalisé auprès de 1 500 Français de cette tranche d’âge. Pour la génération qui a grandi dans une période marquée par la montée des questions féministes, au travers notamment de la déferlante #MeToo, les résultats ne sont pas plus réjouissants.

En effet, 56 % des 18 à 24 ans adhèrent également à l’idée d’une vocation parentale des mères, contre 50 % en 2014. Si 62 % d’entre eux se disaient « tout à fait d’accord » avec l’idée que « les filles ont autant l’esprit scientifique que les garçons » en 2014, ils n’étaient que 53 % en 2022. Les jeunes adultes sont également 23 % en 2022 à être d’accord avec l’affirmation selon laquelle « un enfant qui n’a pas encore l’âge d’aller à l’école a des chances de souffrir si sa mère travaille », un niveau comparable aux 70 ans et plus, et en augmentation depuis 2012 (18 %). Des résultats qui résonnent avec des enquêtes du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes révélant la résurgence de stéréotypes sexistes au sein de la jeunesse.

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