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Ils s’appellent Rami Al Meghari, Hassan Jaber, Kamal, Fady Hossam… Depuis des années ils collaborent avec des médias français, ce sont nos collègues, nos amis. Sans eux, Gaza serait un trou noir de l’information. Depuis plus de 18 mois, les journalistes palestiniens sont les yeux et les oreilles de nos rédactions. Ils vous informent sur l’horreur en cours dans le territoire, alors que gouvernement israélien a constamment entravé la couverture de la guerre par la presse internationale en lui interdisant l’accès à la bande de Gaza. Sans eux, nous n’aurions pas pu recueillir les témoignages des survivants, documenter les destructions des hôpitaux, suivre les déplacements incessants des habitants ni comprendre l’ampleur de la tragédie humanitaire qui se joue actuellement au Proche-Orient.

Depuis l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 et le début de l’offensive israélienne, plus de 200 de nos confrères et consœurs gazaouis ont péri selon les chiffres du haut-commissariat aux droits de l’Homme des Nations unies. Pour l’université américaine de Brown, le nombre de journalistes tués en dix-huit mois à Gaza excède le total de ceux qui ont péri durant les deux guerres mondiales et cinq autres conflits majeurs des 150 dernières années.

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Aujourd’hui, alors que le gouvernement de Benyamin Netanyahou veut prendre le contrôle de toute la bande de Gaza, nos collègues et leurs familles sont en danger de mort. Rami Al Meghari, s’est fait tirer dessus alors qu’il rentrait de reportage en voiture. Sa fille a miraculeusement survécu à un bombardement. Fadi Hossam et sa famille ont survécu à une frappe à Khan Younès. La maison de Kamal dans le nord de la bande de Gaza a été détruite par une frappe israélienne, puis rasée par des bulldozers. Hassan Jaber, victime d’un AVC, ne peut pas être soigné, dans un territoire où le système de santé a été quasiment anéanti par Israël. Et tous, comme les plus de deux millions de Gazaouis, sont menacés par la famine. Face au danger, et alors que le Président de la République vient de dénoncer « le niveau de souffrance intolérable » des civils gazaouis sans que la communauté internationale ne parvienne à imposer un cessez-le-feu, nous ne pouvons plus nous taire. Nous appelons les autorités françaises à tout mettre en œuvre pour que nos collaborateurs et leurs proches soient évacués et à les mettre hors de danger.

Avec le soutien des sociétés de journalistes (SDJ) suivantes (par ordre alphabétique) : (par ordre alphabétique) : SDJ de l’AFP, SDJ d’Arrêt sur images, SDJ d’Arte, SDJ de BFM Business, SDJ de BFMTV, SDJ de Challenges, SDJ des Échos, SDJ de l’Express, SDJ du Figaro, SDJ de France 24, SDJ de France 3 rédaction nationale, SDJ de franceinfo TV, SDJ FranceTV rédaction nationale, Société des personnels de l’Humanité, SDJ de l’Informé, SDJ de LCI, SDJ de Mediapart, Société des rédacteurs du Monde, Société des journalistes et du personnel de Libération, SDJ du Nouvel Obs, SDJ du Point, SDJ de Radio France Internationale, SDJ de Télérama, SDJ de TF1, SDJ de la Tribune, SDJ de TV5 Monde, SDJ de l’Usine nouvelle.

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