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Ce 10 janvier, l’ambiance est détendue et fortement testostéronée dans le studio de Joe Rogan, décoré comme un de ces bars de l’Amérique profonde, néons flashy et cloisons en bois. L’humoriste, champion d’arts martiaux et podcasteur numéro un des Etats-Unis, a pêché le gros lot pour son interview radio, l’une des plus écoutées sur les plateformes. Trois heures de discussion, face à face, avec Mark Zuckerberg, qui n’accorde jamais d’entretien à la presse, mais s’est libéré tout spécialement pour parler chasse à l’arc, dérives de la gauche américaine et progrès de l’intelligence artificielle (IA) avec Rogan, soutien revendiqué de Donald Trump.

Avec son sourire doux, le « gentil Zuck » est aussi venu glisser une déclaration qui tranche avec son discours habituellement si policé. Lui qui a fait oublier, par ses propos progressistes, que sa première tentative avant de créer Facebook fut une application pour comparer le physique des filles de Harvard, veut dire ceci : « L’énergie masculine est bonne. La société en est remplie, mais la culture d’entreprise essaie de s’en détourner. Toutes ces formes d’énergie sont positives, mais une culture qui fait un peu plus la part belle à l’agressivité a ses mérites. »

Difficile, pourtant, de croire que Meta, qui ne compte que 36 % de femmes parmi ses employés et seulement quatre femmes sur les 15 membres de son conseil d’administration, soit en déficit de masculinité. Mais l’époque est ainsi : les nouveaux amis trumpistes de Zuckerberg sont convaincus que « la société est devenue neutre, émasculée », comme il le dit à Rogan. Il veut leur prouver que dans cette curieuse guerre des sexes, il est bien de leur côté.

« Des sujets qui plaisent plus aux mecs »

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