Apicultrice professionnelle depuis 2020, après avoir été assistante d’éducation en collège, Delphine Dulary, 45 ans, produit un excellent miel d’été, au goût puissant de châtaignier et de ronce. Toutefois, elle ne se consacre pas exclusivement au nectar d’abeille. Comme la plupart de ses homologues, elle s’est attachée à diversifier les revenus qu’elle peut tirer de ses 190 ruches installées à Guigneville-sur-Essonne, non loin de La Ferté-Alais (Essonne).
Le printemps venu, l’apicultrice commercialise des reines (30 à 50 euros l’unité). « Je les installe à proximité des ruches de mâles. Une fois fécondées, elles seront placées dans des cagettes qui permettront à leur acheteur de les introduire en douceur dans ses propres ruches », explique-t-elle. Pour être plus facilement repérées, les reines sont marquées d’un point de couleur correspondant à leur année de naissance (vert pour 2024). Autre technique : procéder par insémination artificielle. Une opération qui permet de contrôler la génétique des futures abeilles, mais réclame une extrême dextérité.
« Comme de nombreux collègues, je réalise des essaims à destination des apiculteurs amateurs car la demande reste très soutenue et cela offre un débouché intéressant. Accessoirement, ce travail est physiquement moins éprouvant que les manipulations qu’impose la récolte du miel », ajoute Mme Dulary. Pour créer un nouvel essaim, on prélève sur une colonie populeuse des cadres de couvain (les larves) et du miel avec suffisamment d’ouvrières, puis on les place dans une ruchette. Les abeilles, devenues « orphelines », ne tarderont pas à donner naissance à une jeune reine.
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