Meilleures Actions
Histoires Web lundi, octobre 13
Bulletin

Majestueux temple de l’hygiène, le hammam Zeyrek Çinili détonne dans une rue stambouliote qui aligne surtout des échoppes de bouchers, entre carcasses suspendues et têtes de mouton. Il y a deux ans, ce bâtiment ottoman construit vers 1540 par le célèbre architecte impérial Sinan a rouvert après un bain de jouvence de treize années – les travaux, menés par son nouveau propriétaire, le groupe Marmara, ont aussi donné lieu à un chantier archéologique. Les fouilles ont entraîné la création, en son sein, d’un intéressant petit musée historique sur le hammam, son fonctionnement technique immémorial, entre eau et feu, et ses rituels de purification et de soin du corps.

Côté cour, une structure métallique surmontée d’un dôme retient des amas de drapés en cire au ton mi-chair mi-pierre. C’est la première œuvre de l’exposition de Juliette Minchin, artiste émergente française doublement diplômée de l’Ecole des arts décoratifs et des beaux-arts de Paris : depuis leur réouverture, les lieux se sont dotés d’un programme d’art contemporain qui coïncide à l’automne avec la biennale d’Istanbul, dont c’est une proposition satellite. Ce dôme fantomatique aux airs de vestiaire jouxte ceux du hammam dont les dizaines de puits de lumière en forme d’étoile sont surmontés, en extérieur, de cloches en verre.

Il vous reste 64.57% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.