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En route pour la réunion des ministres des affaires étrangères du G7, des 25 et 26 novembre dans le Latium en Italie, David Lammy, le chef de la diplomatie britannique, s’explique sur le soutien à l’Ukraine, dans une interview au Monde (et à deux autres journaux européens, Die Welt et La Repubblica). Il considère comme « une tactique désespérée » les menaces proférées par Vladimir Poutine contre les Européens, avec le missile hypersonique testé en Ukraine, jeudi 21 novembre. L’ambassadeur russe à Londres a aussi prétendu que le Royaume-Uni était « directement impliqué » dans le conflit, après que l’armée ukrainienne a tiré en territoire russe des missiles à longue portée britanniques Storm Shadow. « Ces propos menaçants et imprudents de la Russie, en particulier les menaces nucléaires, sont un classique de la rhétorique de Vladimir Poutine. Nous sommes certains que l’Ukraine respecte l’article 51 de la charte de l’ONU [elle agit dans le cadre de sa légitime défense] », ajoute David Lammy, un avocat de formation de 52 ans, membre du Labour et proche du premier ministre Keir Starmer.

S’il refuse d’entrer dans les détails sur les livraisons de missiles Storm Shadow ou autres équipements à Kiev, il insiste sur la poursuite par Londres de l’aide à l’Ukraine : « Nous sommes déterminés à placer l’Ukraine dans la position la plus forte possible à l’approche de cet hiver 2025 qui sera très difficile. Nous avons promis 3 milliards de livres sterling [3,6 milliards d’euros] d’aide militaire annuelle aussi longtemps que durera [le conflit]. A notre arrivée au gouvernement [en juillet], nous avons voulu nous assurer qu’il ne s’agissait pas seulement de promesses, mais que le matériel militaire parvenait bien jusqu’en Ukraine plus vite et que l’argent se trouvait bien dans les banques ukrainiennes. Je suis convaincu que l’Ukraine sera dans une position lui permettant de poursuivre le combat en 2025. »

Si le président élu Donald Trump a promis de « mettre fin à la guerre en vingt-quatre heures », et si dans les chancelleries occidentales, on se fait à l’idée que Kiev sera probablement poussé à la table des négociations dans les prochains mois, David Lammy estime que le moment n’est pas venu : « Je ne vois absolument aucune volonté de Poutine de négocier. Nous constatons plutôt une escalade. Nous l’avons vu il y a quelques mois avec l’approvisionnement des Russes en missiles balistiques iraniens, nous avons aussi constaté l’implication des troupes nord-coréennes en Russie. »

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