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Comment parler du nouveau spectacle de Dany Boon sans bruitage ni images ? On aimerait vous faire écouter le bourdonnement obsédant d’une mouche, le son d’une connexion Internet des années 1990 (une numérotation, suivie de sons aigus, d’un peu de friture et d’un long grésillement), l’ambiance gore d’une opération chirurgicale du nez réalisée par un faux médecin avec un couteau électrique de cuisine.
Ou vous montrer comme nous finirons tous dans des corps de Gollum à force d’être rivés, dos courbé, cou rentré, tête baissée, bras pliés, à nos smartphones. Il y a tout ça, et encore bien d’autres choses, dans Clown n’est pas un métier, le nouveau one-man-show du plus populaire des humoristes ch’tis, qui fait son retour sur scène après sept années d’absence.
Théâtre et cinéma
Mimer, bruiter, chanter, jouer de l’harmonica ou du piano, porter un regard sur les absurdités de l’époque, faire le savoureux récit du parcours de sécurité dans un aéroport pour les voyageurs, retracer, sans gêne, un épisode cauchemardesque de salmonellose à cause d’un œuf au plat… Dany Boon joue la carte de l’éclectisme pendant plus d’une heure et demie avec une énergie jamais démentie. A 58 ans, sourire aux lèvres, il manie avec aisance l’adresse directe au public et les historiettes désopilantes sur des choses vues, entendues ou vécues, et peu importe qu’elles soient parfois triviales.
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