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Histoires Web jeudi, janvier 16
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Il a fallu attendre le soir funèbre de ses adieux télévisés à la nation pour que Joe Biden identifie, mercredi 15 janvier, ce qui aurait pu constituer un message fort de campagne. Le président démocrate, sur le point de céder la place, lundi 20 janvier, à Donald Trump, a lancé un avertissement au peuple américain, au sujet de « l’avènement potentiel d’un complexe techno-industriel qui pourrait faire courir de vrais dangers à notre pays ». Dans un discours empreint de mélancolie voire de noirceur, pour une fois dépouillé de statistiques en guise d’autocongratulation, Joe Biden a semblé dire adieu à cinquante ans de vie publique, mais aussi à un pays qu’il ne reconnaît plus, livré à des démons inédits, tout en vantant ses ressorts éternels. « C’est maintenant à votre tour de prendre la garde, a-t-il dit à ses concitoyens. Soyez tous les gardiens de la flamme. »

Selon le président américain, « une oligarchie prend forme en Amérique faite d’extrême richesse, de pouvoir et d’influence qui menace déjà notre démocratie entière, nos droits élémentaires, nos libertés, et la possibilité pour chacun d’avoir une chance équitable de s’en sortir ». L’ombre d’Elon Musk, le patron de Tesla et du réseau social X, planait sur le bureau Ovale pendant que Joe Biden énonçait ce constat, où le nom de Donald Trump n’était pas mentionné. Jeff Bezos (Amazon) et Mark Zuckerberg (Meta) ont aussi courtisé et donné des gages inédits au président élu, ravi de tels égards. Mais Elon Musk représente à lui seul un pouvoir de déstabilisation intérieur et extérieur sans équivalent, et l’incarnation d’une confusion alarmante entre intérêts personnels et engagement dans la vie publique.

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