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Histoires Web mercredi, avril 23
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L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR

Les pleurs d’un bébé suivis de plusieurs coups de feu. Avant même les premières images de Mexico 86, deuxième long-métrage de César Diaz, né au Guatemala en 1978, nous voilà plongés au cœur du drame. Maria, militante révolutionnaire guatémaltèque, assiste depuis sa fenêtre à l’assassinat du père de son tout jeune enfant. Elle doit fuir au Mexique voisin et laisser son bébé à sa mère, pour sa sécurité. Jusqu’où peut-on sacrifier sa vie personnelle pour poursuivre un engagement politique ? La question est posée d’emblée. Et revient avec plus d’acuité, dix ans plus tard, quand la mère de Maria confie à sa fille qu’il ne lui reste plus que six mois à vivre et qu’elle ne peut plus s’occuper de Marco.

Maria, c’est Bérénice Bejo. L’actrice franco-argentine, dont les parents ont eux-mêmes fui une dictature militaire à la fin des années 1970, est un des principaux atouts de ce Mexico 86. Dans ce film entièrement tourné en espagnol, elle apporte une grande sensibilité à son personnage de militante clandestine qui travaille sous une autre identité, aidée d’une perruque, comme éditrice au sein de la rédaction d’un journal mexicain. Ferme dans ses convictions, sans renier une forme de douceur, elle laisse également paraître toute la vulnérabilité d’une mère prise à un moment de crise dans son identité de femme.

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