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Histoires Web vendredi, décembre 20
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« Ici, c’était un beau quartier, avant. Maintenant, c’est la catastrophe. » Au milieu de tous les débris et de son mobilier rescapé, Mounira Ahmed, 42 ans, montre d’un geste circulaire l’apocalypse. Perchées au sommet d’une des collines du quartier Karidjavendza, les neuf cases en tôles de sa famille dominaient tous les bidonvilles de Kawéni, avec une vue imprenable sur la Petite-Terre et le lagon. Cette position avantageuse les a cruellement exposées aux rafales des vents de plus de 200 km/h. Samedi 14 décembre, l’œil du cyclone est passé tout près de cette agglomération située en périphérie ouest du chef-lieu de Mayotte, Mamoudzou. « Cela ressemble aux images de la bombe d’Hiroshima [au Japon, en 1945], non ? », décrit, dépitée, cette mère de trois enfants, originaire d’Anjouan, aux Comores, en désignant ces collines vertes devenues marron, dans une sorte d’hiver mahorais que personne n’aurait imaginé.

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Autour de cette colline, Chido a rasé les cases, mais n’a pas pris de vie. « Ici, on se connaît tous, on sait qu’il n’y a pas eu de disparus », rassure la mère de trois enfants. Le bilan provisoire de la catastrophe, probablement très largement sous-estimé selon les autorités, s’élève à 31 morts et 2 100 blessés.

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