Veste rouge sang et discours cash. Jeudi 23 janvier au matin, dans les salons de l’hôtel de Lassay, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a profité de ses vœux à la presse pour pousser son offensive en faveur de la loi sur la fin de vie, dont l’examen a été interrompu par la dissolution de l’été 2024. Le premier ministre, François Bayrou, envisage de découper le texte en deux, avec un volet consacré aux soins palliatifs et un autre à l’aide active à mourir, ce qui suscite l’inquiétude des partisans du « droit à mourir dans la dignité », y voyant une manière de reculer. Pour Mme Braun-Pivet, depuis longtemps partisane de cette réforme, scinder le texte reviendrait à « mettre en péril » son adoption avant 2027.
Elle qui avait obtenu de l’ancien premier ministre Michel Barnier un examen rapide de la proposition de loi du député (divers gauche) de la Charente-Maritime Olivier Falorni, qui prévoit le développement des soins palliatifs mais aussi de légaliser une « aide active à mourir », s’est agacée de la propension de l’exécutif à « remettre sans arrêt les compteurs à zéro » : « Il faut tenir les engagements vis-à-vis des Français et des parlementaires », a-t-elle insisté, rappelant que cette réforme était née d’une convention citoyenne et qu’y renoncer serait un très mauvais signal au moment où Emmanuel Macron veut avoir, une nouvelle fois, recours à la démocratie participative.
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