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Histoires Web mercredi, mars 26
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Pour Eddy Zouari, 59 ans, la vie de patron de restaurant, c’est terminé. Plus question de reprendre les rênes d’une nouvelle affaire : il est encore traumatisé par le redressement judiciaire de sa dernière brasserie parisienne, située porte de Clichy, qu’il avait ouverte fin 2020. L’affaire aurait pu marcher : un restaurant refait à neuf, un quartier vivant, une terrasse de 150 places, des sièges d’entreprises ou d’administrations à proximité… A la carte, de l’ultraclassique, du burger à la salade César, en passant par le tartare de saumon et l’entrecôte.

Mais l’essor du télétravail et les nouvelles habitudes des clients ont bouleversé son business plan. « Je ne travaillais bien que le mardi et le jeudi midi. Le reste du temps : presque personne. Je n’ai jamais été dans mes chiffres, évoque cet ex-patron de brasseries, reconverti en professeur de cuisine dans un lycée professionnel. Maintenant, le midi, les gens vont moins au restaurant. Ils se rabattent sur des formules à 12 euros à la boulangerie. Et quand ils vont au restaurant, ils font très attention. Un midi, un client m’a juste commandé un œuf mayo et deux corbeilles de pain ! Et quand je lui ai demandé s’il prenait un café, il m’a dit : “Non merci, je le prendrai au bureau”… Les petits “plus” passent à la trappe. Or, nous, les restaurateurs, c’est sur le café, le dessert ou le verre de vin qu’on fait nos marges. »

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