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Histoires Web mardi, avril 29
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Ce qui prédomine dans le jeu comme dans la présence de Vincent Cassel, c’est l’énergie. A 58 ans, âge de raison et même de tempérance, le comédien est toujours synonyme de panache, d’éruptivité, de percussion, ce qui tient en partie, mais pas seulement, à son apport au cinéma d’action.

Le rencontrer à la terrasse d’un bar où il a ses habitudes, dans le 20arrondissement de Paris, c’est avoir affaire à quelqu’un qui se déplace tout le temps, qui change de position en cours d’entretien (au soleil ? à l’ombre ?), qui n’attend pas la fin de la question pour vous en renvoyer une autre, qui bouge et vous étourdit comme un boxeur sur le ring. Cassel appartient bien à la famille des acteurs expansifs, au jeu tourné vers le dehors, et c’est sans doute cela qu’il a imposé au cinéma français d’obédience littéraire de l’orée des années 1990 : une gestuelle, une attitude, un ton auxquels celui-ci n’était plus habitué depuis, disons, Belmondo.

Après Viggo Mortensen, il est l’un de ceux qui ont le plus tourné pour David Cronenberg, pape du malaise organique et de la fusion corps-machine, ce par trois fois. La première dans A Dangerous Method (2011), dans la peau du psychiatre érotomane et suicidaire Otto Gross, la deuxième dans le polar londonien Les Promesses de l’ombre (2007), en mafieux russe avec l’accent. Deux rôles ténébreux, associés aux puissances de la nuit.

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