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Histoires Web mardi, juin 25
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L’eau de source Fiée des Lois (FDL) retrouvera dès cet été sa place dans les rayons des supermarchés. L’entreprise d’embouteillage FDL située à Prahecq (Deux-Sèvres) a été autorisée, le 5 juin, à reprendre son activité par la délégation territoriale de l’agence régionale de santé et la préfecture des Deux-Sèvres. « Les eaux brutes des captages exploitées par le site de FDL SA étant de nouveau conformes à la réglementation des eaux de source conditionnées, la production reprendra progressivement, a confirmé lundi 10 juin le service de communication du groupe Les Mousquetaires, dont dépend l’entreprise. La commercialisation des bouteilles stockées sera soumise à une autorisation de la DDETSPP [direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations] attendue prochainement. »

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Selon une source proche de la direction, l’usine de Prahecq serait en mesure de relancer sa production dès la deuxième semaine de juillet. Seule l’eau distribuée sous la marque Fiée des Lois serait concernée dans un premier temps. Entreposées sur le site depuis l’arrêt de l’activité, 12 000 palettes de bouteilles, considérées il y a cinq mois comme « impropres à la consommation », sont déjà prêtes. La production des marques Premier Prix et Ondine, vendues dans les magasins Intermarché, reprendra plus tard, quand les stocks seront suffisants.

Un fongicide interdit depuis 2020

Pour que son eau de source soit à nouveau conforme à la réglementation, FDL n’a eu recours à aucun traitement. L’entreprise a simplement bénéficié d’un « changement de classement » de la molécule retrouvée dans des échantillons : le métabolite R471811, issu du chlorothalonil, un fongicide interdit depuis 2020. Un taux « potentiellement problématique », selon l’ARS, avait contraint le 14 février dernier FDL à suspendre la production d’eau (10 % de son activité) et à rappeler les 12 000 palettes de bouteilles, l’équivalent de deux mois et demi de vente environ.

Or dans le même temps l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a été saisie par la direction générale de la santé pour réexaminer le classement de la « pertinence » dans les eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) pour ce métabolite. Les résultats de cette expertise, réalisée d’après les données fournies par le fabricant du chlorothalonil, Syngenta, ont été remis à la direction de la santé le 29 avril. « Ces éléments démontrent, explique-t-on à l’ARS, que le métabolite ne partagerait très probablement pas le mode d’action néphrotoxique de la substance mère, le chlorothalonil. »

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