Dans les collèges et lycées, la reconquête du mois de juin, « un affichage politique » plus qu’une réalité de terrain

Juin, un mois où les élèves du second degré se désintéressent de l’école ? Chaque année, le calendrier scolaire termine officiellement début juillet – cette année, le 4. Pourtant, chaque mois de juin, les élèves de lycée – et, dans une moindre mesure, de collège – se font plus rares dans les salles de classe, et les cours s’arrêtent plusieurs jours ou semaines avant la date officielle des vacances. La fin de l’année scolaire 2024-2025 n’échappe pas à la règle, en dépit des promesses répétées depuis près de vingt ans par les ministres de l’éducation nationale successifs de « reconquérir le mois de juin ».

« J’ai l’impression que la reconquête de juin est davantage un affichage politique sans qu’il y ait d’évolutions effectives, commente Romain Bertrand, principal d’un collège dit favorisé dans le nord de l’Yonne, membre du bureau national du SNPDEN-UNSA. Dans son établissement, trois jours avant les épreuves du brevet, qui ont débuté jeudi 26 juin, la moitié des élèves étaient absents. Si les cours doivent forcément être suspendus quelques jours avant les examens – le brevet au collège, le baccalauréat au lycée – pour organiser et préparer les salles, la déperdition des élèves s’observe souvent plus tôt, dès les conseils de classe passés, une fois les dernières notes attribuées.

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