Depuis sa mairie, avec vue imprenable sur les monts cévenols, Emmanuel Grieu, le maire (sans étiquette) de la petite commune de Mandagout (Gard), 370 habitants, n’en démord pas : la compétence de l’eau, actuellement du ressort des municipalités, ne doit pas être « automatiquement » transférée aux intercommunalités au 1er janvier 2026, comme le prévoit la loi de 2015 portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République, dite loi NOTRe.
Depuis le début de l’année, cet élu, proche du député (divers gauche) de la Somme François Ruffin, se mobilise afin de faire entendre la voix des petites communes et a lancé un appel des maires destinés « aux députés pour confirmer la fin du transfert obligatoire de la compétence eau ». En quelques semaines, une trentaine d’élus cévenols, du Gard et de l’Hérault, ont signé le document. Une initiative lancée à la suite du vote, à une large majorité, le 17 octobre 2024, au Sénat, d’une proposition de loi visant à assouplir la gestion des compétences en matière d’eau et d’assainissement. L’Assemblée nationale se penchera sur la question le 11 mars.
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