
L’AVIS DU « MONDE » – À VOIR
Emancipez-vous ! Trop de films français sur la condition féminine se sont apparentés, en 2025, à des mégaphones grésillants, à des injonctions de libération, à des manuels illustrés. Le film « historique », à cet égard, reprend de la vigueur malgré son risque d’académisme, car il faut bien intégrer ou, mieux, incorporer, ce que les femmes ont dû traverser en d’autres temps, ce dont elles se sont chargées et ce qu’elles ont activement défendu. Ce qu’elles ont transmis aussi, en bien ou en mal, aux générations ultérieures – d’autant que cela peut coïncider avec le début du cinéma.
La Condition, de Jérôme Bonnell, sorti le 10 décembre, l’a tenté dans une demeure bourgeoise, au début du XXe siècle, en France. Situé à cette même période et ayant en partage son actrice principale (Galatéa Bellugi), L’Engloutie, de Louise Hémon, s’aventure sur un tout autre registre. Galatéa Bellugi était une domestique chez Bonnell. Elle est cette fois-ci une jeune institutrice, prénommée Aimée, hussarde de la République déléguée en plein hiver dans un hameau isolé des Hautes-Alpes – territoire bien connu par la cinéaste, dont c’est le premier long-métrage de fiction, mais qui y a précédemment ancré de courts documentaires.
Il vous reste 74.72% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.













