En deux longs-métrages, Corpo Eletrico (2017) et Baby (2025), Marcelo Caetano s’impose comme l’un des nouveaux visages du cinéma queer. Mais pas question pour le réalisateur brésilien de 42 ans, à la barbe grisonnante, de se laisser enfermer dans les attendus du genre. « Je déteste les films de coming out, parce que je sais comment ça va commencer et comment ça va finir », confie-t-il, en cet après-midi de mars, dans la boutique parisienne d’Epicentre, qui distribue son film. Avant d’ajouter, dans un français teinté d’un léger accent : « Je pense que la question des orientations sexuelles est plus intéressante quand elle est croisée avec des interrogations sur la race, le travail, l’éducation, la spiritualité… »
Lui-même n’a jamais eu de doute sur son homosexualité ni besoin de se cacher. Elevé dans un milieu catholique et conservateur auprès de parents qui ont accepté son identité, il a vécu avec enthousiasme la conquête de droits pour les personnes LGBT jusqu’au mariage pour tous, entériné le 14 mai 2013 au Brésil, quelques jours seulement avant le changement de loi français.
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