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Quatre policiers ont été mis en examen, vendredi 18 juillet, et placés sous contrôle judiciaire pour violences et faux en écriture, après la dénonciation d’un adolescent les accusant de passage à tabac dans la nuit du 14 juillet, a indiqué le parquet de Pontoise à l’Agence France-Presse (AFP).

Conformément aux réquisitions du procureur, les agents ont été mis en examen pour faux en écriture et violences avec les circonstances aggravantes que les faits ont été commis en réunion et par des personnes dépositaires de l’autorité publique. Une mesure d’interdiction d’exercer leur profession a également été prise contre eux par le juge des libertés et de la détention, a ajouté le ministère public.

« A Garges-lès-Gonesse, le 14 juillet vers 23 heures, un mineur de 17 ans faisait appel à ses proches et à des pompiers en présentant des blessures au visage qu’il imputait à des fonctionnaires de police, en affirmant avoir été monté de force dans un véhicule après une course-poursuite à pied, puis avoir subi des coups avant d’être relâché », a détaillé le procureur Guirec Le Bras dans un communiqué diffusé vendredi après-midi.

Les infractions de violences par personne dépositaire de l’autorité publique en réunion et de faux, dont ces agents sont suspectés, sont punies de peines pouvant s’élever à cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, indique le procureur tout en rappelant le principe de présomption d’innocence.

Incapacité totale de travail de trois jours

Une vidéo relayée sur les réseaux sociaux montre le jeune assis sur un banc, l’arcade sourcilière et la lèvre en sang. Après examen de l’adolescent, le médecin de l’unité médico-judiciaire de Pontoise-Gonesse a établi son incapacité totale de travail à trois jours, selon les précisions apportées vendredi par le ministère public.

D’après le récit du député de la circonscription, Carlos Martens Bilongo (La France insoumise), qui s’est entretenu mercredi avec le mineur, le lycéen était en train de faire une commission dans un magasin lorsque des policiers l’ont accusé de les filmer. « Ils lui ont dit “on va te niquer”. Du coup, il a pris peur et est parti en courant (…). Il a subi une agression gratuite, il s’est fait tabasser par quatre policiers », avait déclaré mercredi à l’AFP M. Bilongo.

En fin d’après-midi vendredi, le ministre de l’intérieur a réagi, sur son compte X, en qualifiant de « graves » les accusations portées contre les policiers. « La justice devra faire toute la lumière sur ce qui s’est passé. L’exemplarité des forces de l’ordre n’est pas négociable », a commenté Bruno Retailleau.

Les policiers mis en cause contestent les accusations de violences, a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) leur conseil, MInès Davau. « Il est particulièrement inquiétant de voir ces fonctionnaires jetés en pâture, dans une polémique nourrie notamment par un député de la République », a ajouté l’avocate.

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Garges-lès-Gonesse a connu un épisode de violences urbaines dans la nuit de mardi à mercredi, sans qu’un lien éventuel entre les deux événements soit connu dans l’immédiat. Vers 3 heures du matin, un bus de la RATP a été forcé de s’arrêter par une quinzaine de personnes qui avaient jeté une poubelle en feu sur la route. Une fois le chauffeur et les passagers évacués, les individus y ont mis le feu, détruisant entièrement le véhicule, selon une source policière.

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Le Monde avec AFP

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